dimanche 19 avril 2009

LES TRAVAUX DE RECHERCHE AU LRBA

Les travaux de recherche au LRBA

Dès août 1946, le LRBA commença le développement d’une série de missiles à moyenne portée, en partant des V2 et A9 Allemands. Ce devait être le « Super V2 » d’une portée de 3600 km, avec une charge utile de 1000 kg. Mais dès 1948, les problèmes liés à la première phase étaient si importants, que le projet fut abandonné. Toutefois, le « Super V2 », avait préparé le terrain et rendu possible le passage à un nouveau projet « Véronique ».

Fusée Véronique

La Direction des Etudes et Fabrication d’Armement, décida de construire une fusée-sonde pour étudier le comportement en vol et les possibilités d’un moteur-fusée à ergols liquides en haute atmosphère au-delà de 65 km. C’est le projet 4213, rebaptisé « Véronique ». Dans ce cas, Véronique, n’est pas un prénom mais la contraction de VERnon-électrONIQUE. A ses débuts, cette dernière est alimentée en acide nitrique et essence térébenthine par un générateur de gaz à poudre, son moteur développe 4 tonnes de poussée et il propulse la fusée à 70 km d’altitude avec une charge scientifique de 65 kg. Ainsi, commençait l’aventure des Véroniques, ces petites fusées-sondes qui inauguraient en France l’ère de la propulsion et constituaient plus tard l’ébauche du deuxième étage baptisé « Coralie », des futures fusées Europa, dont les heurs et malheurs allaient préparer l’événement d’Ariane. Plusieurs versions furent développées avec un succès inégal.
Essayées dès 1951, sur le Banc d’Essais au sol PF3 au LRBA à Vernon. Puis tirées de Hammaguir et Colomb-Béchar en Algérie, à partir de 1952. Ainsi, furent fabriqués des engins expérimentaux à propulsion liquide destinés à étudier les problèmes de guidage.

Fusées Vesta et Diamant

Vers 1955, tout en poursuivant les travaux sur Véronique, le LRBA, étudie une «Super Véronique « ce sera « Vesta », capable d’envoyer 500 kg à 400 km d’altitude. Après la loi de programmation militaire en date de décembre 1960, le 18 décembre 1961 est prise la décision de construire la fusée « Diamant ». D’une masse de 18 tonnes, dont le premier tir a lieu le 26 novembre 1965, mettant en orbite le premier satellite Français « A1 ».


Le premier étage de la fusée est équipé de quatre moteurs Vexin B, conçus à Vernon. Les essais de « mise au Point », et de « Qualification des moteurs » ont eu lieu sur la Zone d’Essais F et en particulier sur les Bancs PF1 et PF2.


En même temps, les gouvernements Européens décident de construire un lanceur Européen. Comme la France connait le succès avec la fusée Diamant, elle devient le Chef de file. Ces décisions, entraînent des changements importants dans l’établissement de Vernon.


Les activités militaires et industrielles du LRBA, sont séparées. Le Laboratoire se recentre sur des activités militaires, tandis qu’un établissement industriel privé est créé, la Société Européenne de Propulsion « SEP », chargé de développer les nouveaux propulseurs du lanceur Ariane.

Pas de Tir en Australie.

La fusée Europa I, a été tirée, depuis le Pas de Tir à Woomera en Australie. Le premier étage, Blue Streak I ne réussira jamais une satellisation. Le seul lancement a lieu à Kourou, le 5 novembre 1971, c’est encore un échec. La fusée explose 150 secondes après le décollage, la centrale inertielle est tombée en panne.


Le programme fut abandonné.
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